Communiqué de presse à la sortie du comité européen d’Engie .

 

Une consultation tronquée : Engie envoie la moitié de ses salariés à la catastrophe

Le CEE vient de rendre un avis négatif à l’unanimité sur le projet Bright de création d’une entité de services destinée à être vendue et sur le projet de réorganisation du groupe ENGIE.

C’est un premier camouflet pour le plan Clamadieu, puisque l’ensemble des délégations européennes et françaises s’expriment contre le projet. Dans son avis, le CEE démontre clairement l’inutilité économique de vendre BRIGHT et surtout la dangerosité tant pour Bright que l’ENGIE restant. D’un côté Bright, leader au sein d’ENGIE des services multi techniques se positionne désormais derrière VINCI Energie, de l’autre ENGIE qui veut être Leader des énergies renouvelables, mais ne peut, et ne veut, s’en donner les moyens par rapport à ses pairs, préférant une politique généreuse de dividende cour-termiste. L’avenir que prépare le gouvernement et la direction du Groupe, c’est probablement la vente à la découpe d’Engie et la disparition de ce que fut Gaz de France, comme la CGT l’a écrit à plusieurs reprises.

La presse se fait régulièrement l’écho des tractations en coulisse, avec d’éventuels repreneurs, mais la direction d’Engie refuse de faire la transparence sur la cession future, refusant même de répondre à de multiples questions sur l’avenir de la nouvelle entité et sur les incohérences du dossier.

La direction d’Engie n’a qu’un seul objectif, presqu’une obsession : vendre au plus vite !

Le passage en CEE est un simple acte obligatoire et les « engagements » qu’elle fait semblant de discuter (même pas de négocier) ne seront nullement contraignants.

Ainsi, peut se reproduire ce qui s’est passé en octobre dernier pour Suez : Engie a, en urgence, cédé SUEZ (son groupe environnement) à Veolia alors même que le projet était porteur de risques et d’impacts sociaux majeurs. Même le Ministre de l’Economie s’en est ému, d’ailleurs ses représentants ont voté contre cette vente au conseil d’administration d’ENGIE et la CGT, seule, côtés salariés.

Aujourd’hui, ce qui s’annonce comme le plus probable, ce serait la vente à un fonds d’investissement, anglo-saxon. La CGT ne se fait aucune illusion sur ce qui se passerait si c’était le cas : vente des meilleurs morceaux, restructuration des autres pour les rentabiliser, fermeture de ceux jugés irrécupérables. Monsieur Clamadieu a d’ailleurs commencé le travail avec ses annonces de mai 2020 (vente d’Endel, vente ou cessation d’activités de certaines entreprises de services). Il a sans doute jugé que ce serait plus simple de sous-traiter les plans sociaux pour tous les services à un repreneur financier. Rappelons que Bright c’est 80 000 salariés dans le monde dont 26 000 en France !

La CGT continuera à se battre aux coté des salariés pour le maintien de BRIGHT dans ENGIE. Si malheureusement la vente était la seule option du conseil d’administration et de l’Etat, la CGT exigera de la direction d’Engie qu’elle s’engage à organiser une négociation tripartite Engie- repreneur (s) potentiel (s)-représentants du personnel avant toute signature ou décision engageante sur la cession de Bright.

Le capitalisme doit se transformer, la loi pacte nous a vendu le capitalisme des parties prenantes, les sociétés à mission (comme Danone), aujourd’hui la société dans son ensemble a besoin d’une vision de long terme, rassembleuse et pas uniquement spéculative !

A Montreuil, le 23 juin 2021

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